La transmission islamique en train de se faire est au centre de mes travaux, et ce depuis ma thèse. J’ai analysé la question de l’identité religieuse à partir d’une anthropologie du croire et des apprentissages ainsi que les usages du concept de « communauté ». J’ai montré que les apprentissages religieux relevaient de processus d’intériorisation et de verbalisation du croire. Dans le cadre de recherches collectives, je développe actuellement une anthropologie de l’autorité religieuse. Ainsi, j’ai mené en 2018 un terrain sur le statut des imams en France pour mieux cerner leur quotidien. J’ai centré mon analyse sur leurs parcours et leurs formations, les tâches attenantes à l’exercice du culte, mais aussi leurs relations avec les fidèles et leur autorité hiérarchique, en recompositions.

Au cours des années, j’ai développé une approche, basée sur une ethnographie du détail et du quotidien menée en France et en Bulgarie. M’inscrivant dans une anthropologie du croire et des apprentissages en train de se faire, mes questionnements abordent les diverses modalités de transmission religieuse, l’offre de formation religieuse, la fabrique des autorités, les circulations et les matérialités religieuses.